
Au cœur du pays Vendômois, s’est tenu au mois de juin, pour la troisième année consécutive, le festival O fil du Loir, qui ne manque pas de panache. Le public ne s’y trompe et vient chaque année plus nombreux, applaudir des pièces de théâtre et des seuls en scène qui se jouent à guichet fermé.
Au pays de Ronsard, on se plaît à venir au théâtre dans le jardin. N’en doutez pas, c’est une affaire sérieuse, mais qu’il faut savoir prendre avec légèreté, humour et beaucoup, beaucoup de plaisir. C’est comme ça que la petite équipe a créé il y a trois ans, le festival « O fil du Loir ». Ils sont une dizaine à s’être embarqués dans cette aventure en 2023, avec l’envie de démocratiser le théâtre et de le faire venir à la campagne. Avec détermination, quelques relations et beaucoup d’énergie, ils parviennent à convaincre les troupes et les acteurs professionnels, de venir jouer dans les jardins de la Possonnière, maison natale de Ronsard à Couture-sur-Loir. « Je crois qu’on est un peu gonflés, et c’est ce qui nous fait avancer, s’amuse Monique Proville, présidente de l’association O fil du Loir. On va voir des spectacles, souvent au festival d’Avignon, puis on rencontre les producteurs et les acteurs, en leur expliquant notre volonté d’amener le théâtre chez nous, chez Pierre de Ronsard.
On négocie un peu les cachets, la régie, et finalement les comédiens viennent pour le plaisir de jouer ». Le discours et l’enthousiasme font l’affaire. Coline Serreau fut la marraine de la première édition, Alexandra Lamy en 2024 et cette année Mathilda May. Quant aux affiches, elles annoncent de l’humour, de l’intrigue et de la poésie, avec à coup sûr quelques pépites, comme « Le secret de Sherlock Holmes », primé au festival du polar de Cognac.
Alors oui, l’édition dont on parle est passée, mais il fallait bien dire et redire que le théâtre se vit sur scène, dans la salle et dans la vie, y compris au fin fond du Loir-et-Cher.
Rendez-vous l’an prochain pour la quatrième édition.