
Les multiples tensions sur la scène de la géopolitique mondiale incitent la France et l’Europe à se reconcentrer sur leurs capacités de défense. C’est dans ce contexte que le canon du Caesar usiné à Bourges devient un best-seller avec des carnets de commande pleins pour les dix ans à venir. Avec dans le viseur, une extension de la production. Reportage chez KNDS.
“ Vive le son du canon ! ” A Bourges, le refrain de la Carmagnole prend tout son sens. Car au loin, on entend régulièrement les détonations émanant des terrains d’essai pyrotechniques de KNDS à La Chapelle Saint-Ursin. C’est là que sont fabriquées les munitions de moyens et de gros calibres pour les chars et l’artillerie. Alors qu’au cœur de Bourges se déploient les locaux de la dernière canonnerie de France. Un siècle et demi d’histoire perpétué par KNDS, fruit du rapprochement entre l’allemand Krauss- Maffei Wegmann et le français Nexter en 2015 (3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023). Et le catalogue collectionne les références qui attirent l’attention de la plupart des armées du monde : le canon de 30 mm du Rafale — réputé pour être le plus rapide du monde — comme celui de l’hélicoptère Tigre.
Mais c’est dans le terrestre que l’industriel étale ses ambitions. “ KNDS a vocation à devenir un leader européen de la défense terrestre ”, indiquait son directeur général, Nicolas Chamussy, devant François Bayrou en visite dans les ateliers berruyers le 21 mars dernier. Et outre le 40 mm du Jaguar ou le 120 mm du char Leclerc, le nouvel empereur du catalogue reste le canon Caesar !
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