Pi-pop, la révolution en route

Pi-pop, la révolution en route

Le vélo à assistance électrique est en passe d’être révolutionné. Un ingénieur a mis au point un composant électronique qui permet de s’affranchir de la batterie et des recharges. En somme, l’énergie perpétuelle !

Il est des inventions dont on se dit qu’elles ne serviront pas à grand- chose. Il en est d’autres qui crèvent l’écran par leur évidence et dont on imagine qu’elles vont révolutionner notre mode de vie. C’est le cas des “ supercondensateurs ” mis au point et développés par STEE à Olivet près d’Orléans, appliqués à la propulsion de vélos à assistance autonome. Il y a quelques années, le vélo à assistance électrique s’invitait dans notre vie quotidienne. Timidement dans un premier temps, avant de devenir une évidence. Mais imaginait-on pouvoir faire mieux ?
Adrien Lelièvre est ingénieur en électronique. Après avoir dirigé l’unité de production d’un groupe de fabricants de composants électroniques, il choisit il y a cinq ans, de poursuivre ses recherches pour son compte, sur un sujet qui ne semblait pas passionner les foules. “ Les supercondensateurs sont des composants qui ont la faculté de fournir de l’électricité et de se recharger sans que l’on ait besoin de les brancher, par la seule rotation des roues et grâce à l’électricité statique ”. Fini donc les batteries au lithium, voici la génération des accumulateurs, sans terre rare, sans chargeur, et au faible bilan carbone.

Lentement mais sûrement

Un peu Professeur Tournesol, mais ingénieur d’une redoutable efficacité, Adrien Lelièvre n’est pas de ces concepteurs qui mènent de front la R&D, la création et le développement économique. Aucune levée de fonds depuis le début de son aventure, mais de l’autofinancement produit par les bénéfices des autres entreprises qu’il gère. Ceci explique sans doute que, bien que le produit soit parfaitement efficace, la production reste encore artisanale et se compte, non pas en dizaine de milliers de vélos comme on pourrait s’y attendre, mais en quelques centaines. Et comme nul n’est prophète en son pays, c’est loin de la Région Centre que se réalise le plus gros son chiffre d’affaires. “ Des financiers se sont intéressés au projet bien sûr, mais souvent trop gourmands. Quant aux industriels, et aux professionnels du cyclisme, l’arrivée d’une telle innovation de rupture va forcément changer la donne. Pas de recharge, une maintenance très limitée, tout l’inverse du business créé par le vélo à batterie ”.

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Stéphane de Laage