
Les premiers tours de roue de ce drone à vocation militaire ne seraient qu’anecdotiques s’ils ne laissaient entrevoir la perspective d’un développement économique dans le domaine aéronautique en Loir-et-Cher.
En ce jour de février, il y avait sur le tarmac de l’aérodrome de Blois-le Breuil, une tension palpable mêlée d’une excitation légitime. C’est presque en catimini que le prototype du drone Aarok a fait ses premiers tours de roue.
L’opération, menée par l’entreprise Turgis Gaillard Groupe, aurait pu passer sous les radars, puisqu’il s’agit du développement d’un appareil à vocation militaire, et qu’il n’est encore qu’un prototype.
Mais le projet est ambitieux. Il est même prometteur du développement sur zone d’une unité d’études et d’assemblage. Cet aéronef devra voler sans pilote, chargé selon ses missions, de missiles, de radar ou d’appareils sensibles. Techniquement, l’appareil de 5,5 tonnes est propulsé par une turbine Pratt Whitney doté d’une autonomie de 30 heures de vol et d’une capacité d’emport de 1,5 tonnes. Un vrai bijou !
Filière aéronautique
Fanny Turgis et Patrick Gaillard développent depuis treize ans avec leur équipe d’ingénieurs et de techniciens, ce nouvel aéronef à vocation de défense. Tous deux issus d’activités du secteur militaire, ils ont créé cette entreprise qui, entre autres activités de maintenance et de soutien, développe des systèmes de combat, de renseignement et de reconnaissance très pointus.
Le groupe Turgis Gaillard compte près de 400 salariés répartis sur sept sites en France et un en Inde, pour un chiffre d’affaires de 75M€. Leur implantation à Blois tient au rachat en 2020 de l’entreprise de maintenance aéronautique Blois-Aéro-Services.
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Stéphane de Laage