
Partir à l’export, c’est bien sûr sortir de sa zone de confort, à fortiori quand les États-Unis renforcent leurs barrières douanières. Mais à en croire les spécialistes et partenaires institutionnels de la question, le jeu en vaut la chandelle. Pourquoi et comment ? explications…
Chez Moulins Viron, on est minotier de père en fils depuis six générations.
Installée au Coudray en Eure-et-Loir, l’entreprise produit 22.000 tonnes de farine, essentiellement de blé, mais aussi de seigle, d’épeautre, de sarrasin et même de Khorasan. À l’aube des années 2000, à la faveur d’un contact outre- Manche, Alexandre Viron ouvre un premier créneau à l’export, en Angleterre. La qualité du sol minéral de la Beauce et une météo profitable, permettent de produire un blé peu protéiné, favorable à la culture du pain à la française. Ainsi s’est ouvert un marché international pour un bien alimentaire somme toute assez banal. Mais pour l’honorer, Moulins Viron a travaillé l’excellence de ses produits, et s’est rapidement fait une réputation, ouvrant des marchés en Belgique, au Japon, en Amérique et en Asie. “ Il y a 200 meuniers en France, explique Guillaume Masson, directeur commercial export. Pour tirer notre épingle du jeu, ces nouveaux objectifs nous ont forcé à travailler avec des blés 100 % français, une agriculture raisonnée et raisonnable et bien sûr sans additifs ”. Les grandes signatures et les chefs talentueux ne s’y sont pas trompés, Cyril Lignac, Hélène Darroze ou Nina Métayer utilisent aujourd’hui cette farine d’exception, partout dans le monde.
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