
Comment une modeste entreprise s’adapte à la demande et aux nouveaux usages, grandissant dans un monde de géants.
L’histoire commence il y a 66 ans, par… la moto de Roger ! Monsieur Labrux-père sillonne la campagne du Blanc avec une idée en tête : fournir de l’électricité au plus profond de la ruralité. Il y parvient plutôt bien. Et là attention, en 1995, le fiston Eric, prend les commandes et catapulte le « bouclard » ! Il s’explique : « Le besoin en puissance électrique explose, tout comme les transmissions de données, et ce jusqu’au fin fond de nos campagnes. Il honorer ce rendez-vous ».
Soit, il faudra donc commencer par déménager les ateliers vers la zone industrielle et les redimensionner sans crainte, avec l’aide de la Communauté de communes. Alors aux commandes de cette dernière, le député-Maire Jean-Paul Chanteguet. On l’entend dire : « Ben Eric, t’es pas assez grand ! ».
C’est ce coup de pouce qui permet à Eric, alors âgé de 32 ans, de réécrire l’histoire Labrux en prenant la présidence de la toute fraiche SAS en 2003.
Le paradoxe de l’aérien
Il fait alors le pari audacieux de s’attaquer à l’installation de réseaux aériens et souterrains. Les fameuses installations aériennes de puissance, pour répondre au besoin grandissant, agricole et industriel, de proximité. Mais aussi pour les installations de compteurs électriques « inversées », pour l’injection d’énergie renouvelable, qui sera redistribuée sur le réseau public.
L’étonnant pari d’Eric Labrux : « conserver la compétence aérienne malgré un environnement toujours plus propice à l’enfouissement ». Pour s’inviter à la table des « gros » : SPIE, INEO, BOUYGUES et les autres…, il faut investir dans du lourd : une trancheuse à 600K€, des engins de levage-forage, des camions bennes et des pelles… une flotte qui totalise aujourd’hui près d’une centaine de cartes grises pour les cinquante collaborateurs que compte désormais l’entreprise.
Ah, à propos de ces derniers, j’ai discuté avec quelques-uns d’entre eux, au hasard de rencontres au bistrot du coin : « Le boss ?… franchement au top ! ».
Eric a un secret qu’il m’a autorisé à vous dévoiler : Muriel, sa « chère et tendre », outre une bonne part de « stratif » rigoureux, veille au cas par cas et avec bienveillance à la valorisation et au bien-être de ces hommes et femmes chargés de nous relier en pleine ruralité. Ah le beau tandem !
Au fait, pour info, Labrux recrute. A bon entendeur…
Le besoin en puissance électrique explose, tout comme les transmissions de données, et ce jusqu’au fin fond de nos campagnes. Il faut honorer ce rendez-vous.

Hugues de Poix