
Gièvres Auto revendique l’ouverture du premier centre de recyclage de véhicules électriques et hybrides hors d’usage, intégrant le diagnostic, l’expertise, le démentiellement et le recyclage.
Sur un parc roulant estimé à ce jour à 1,4 millions de véhicules électrifiés ou hybrides, les professionnels de l’auto évaluent aujourd’hui à 13.000 ceux qui deviennent hors d’usage. Un chiffre en augmentation constante, dû à l’implication en hausse de ces véhicules dans des accidents… Et c’est là que Gièvres Auto intervient ! « Nous traitons plus de 3.500 véhicules par an, dont 80% sont acquis auprès des assurances », explique Nelson Jourdain. Le dirigeant de l’entreprise de Gièvres (Loir-et-Cher) a donc choisi d’investir 300.000 € dans un nouveau centre technique agréé destiné à recycler ces véhicules, et en particulier les batteries, ce qui implique des process très techniques d’extraction de ses composants dont certains sont dangereux.
Une activité en hausse
« C’est vrai que leur démantèlement est beaucoup plus long et complexe que pour un véhicule thermique », concède Jenna Pellerin. La cheffe de projet présente la zone dédiée, où n’interviennent que des opérateurs habilités et formés. Les batteries sont constamment soumises à des contrôles afin d’éviter les risques d’explosion. Après cela, leur état de charge est vérifié, avant de procéder au démontage en vue du recyclage. « Sur l’année 2024, nous avons traité 98 batteries, et déjà 40 rien que sur le mois de janvier », confie Nelson Jourdain. Signe de la montée en puissance d’une filière qu’il reste à valoriser économiquement, car pour l’heure, l’entreprise ne gagne rien ! « A terme, on espère pouvoir les revendre ». Mais encore faut-il que la demande se crée…
Nicolas Terrien