
Pas forcément besoin d’une écharpe tricolore ou d’une blouse blanche pour contribuer à attirer des praticiens de santé sur nos territoires ! Selon BeLC, chacun d’entre nous le peut à sa manière. Comment ? En misant sur la carte de la famille !
On connaît la situation peu enviable de la région Centre-Val de Loire en termes de présence médicale sur ses territoires… En Loir-et-Cher, l’agence d’attractivité BeLC se dote d’un nouvel outil sous la forme d’un jeu de sept familles. Le but ? “ Inciter les habitants à devenir des prescripteurs en identifiant dans leur entourage des professionnels de santé susceptibles de s’installer dans le département ”. Il s’agit en fait d’une campagne de communication menée dans les médias, mais aussi par de l’affichage, notamment sur 15 000 sacs à pharmacie, sur la base de visuels rappelant les marqueurs forts du territoire. “ L’aspect financier n’est plus le critère numéro un pour l’installation ”, explique Philippe Gouet. Le président du Conseil départemental de Loir-et-Cher s’appuie sur une étude qui révèle que 60 % des étudiants médecins placent la proximité familiale parmi leur plus important critère.
L’aspect financier n’est plus le critère numéro un pour l’installation.
“ On a tous des vies compliquées ”
Viennent seulement après les conditions d’exercice. Pour la directrice de l’agence BeLC, “ c’est parce que nous avons tous des vies compliquées. Par exemple, il faut faire garder les enfants et avoir la famille à proximité, ça aide ! ”
Pour Karine Gourault, c’est d’ailleurs ce qui fait le petit plus du dispositif global d’accompagnement qu’elle supervise au sein de l’agence d’attractivité : Ni plus ni moins que d’être dans l’air du temps, entre problématiques très administratives et moments de convivialité allant de la soirée jeux à la dégustation de fromages de chèvre devant Chambord. Une stratégie de marketing territorial multiforme qui a déjà permis d’accompagner 104 professionnels de santé dans leur installation depuis 2022. Et en mettant cette fois les familles à contribution, le Loir-et-Cher espère bien en recruter de nouveau, et dans toutes les spécialités.
Nicolas Terrien