Détecter le feu sacré

Le portrait d'expert : Eric Larchevêque, co-fondateur de Ledger

Il distille les conseils appris de ses expériences passées. Investisseur connu pour accompagner les créateurs, figure de proue de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6, Eric Larchevêque partage volontiers son enthousiasme et ses galères passées. Si on demande conseil à Eric Larchevêque, c’est sans doute que la réussite appelle la réussite !

Eric Larchevêque
Eric Larchevêque est né le 30 septembre 1973, il grandit à Vierzon. Diplômé de l’ESIEE Paris, il comprend rapidement que le salariat n’est pas sa tasse de thé, mais se sait créateur dans l’âme. Avec le naturel de sa génération, il se passionne et s’implique dans les matières digitales. Il crée, puis vends successivement des entreprises comme Montorgueil SAS, puis Prixing (comparateur de prix).
Il découvre le bitcoin en 2013. « De ce que je croyais être une nouvelle arnaque, je comprends qu’il s’agit en réalité d’une révolution technologique et monétaire. C’est l’incarnation la plus forte de la propriété, l’équivalent numérique de l’or ». C’est alors qu’il fonde Ledger, avec ses partenaires. Une entreprise qui conçoit et commercialise des portefeuilles de cryptomonnaies, et sécurise les cryptoactifs. Il ouvre la Maison du Bitcoin en 2014, et créé ALGOSUP à Vierzon en 2022, une école d’informatique qui forme des développeurs.

Ledger est aujourd’hui leader mondial des portefeuilles de cryptomonnaies, licorne valorisée à plus de 1,5MD$.
Est-ce d’avoir été joueur de poker professionnel, Eric Larchevêque aime la prise de risque. Il est classé au Top 500 des fortunes de France. Aujourd’hui, il accompagne les chefs d’entreprises dans son « Mastermind », en Sologne.

Le portrait d'expert : Eric Larchevêque, co-fondateur de Ledger

  • l’épicentre : Vous avez créé des entreprises sur le Web : sites de rencontre, comparateur de prix, cryptomonnaie…, elles se sont développées, vous les avez revendues, vous avez levé des fonds et pris des risques. Et la réussite est au rendez-vous. Au-delà de la marge nette et du bilan, est-ce que les entreprises digitales fonctionnent de la même façon que celles de l’industrie lourde ?
  • Eric Larchevêque : C’est une différence de culture. Les entreprises du digital se développent avec une ambition très personnelle, et une forte volonté de trouver du sens à la mission. Ces entreprises recrutent et managent différemment. J’ai moi-même créé ma première entreprise, après avoir fait un stage salarié, et m’être rendu compte que je n’étais pas fait pour vivre dans ce cadre.
    Aujourd’hui, la culture d’entreprise et la culture du travail ne sont plus les mêmes qu’autrefois. La flexibilité, l’équilibre vie pro et vie perso sont au cœur de la réflexion. L’entrepreneur nouvelle génération, comme le salarié d’ailleurs, veulent donner du sens et de la valeur à leur vie. L’objectif de chacun devrait être de se lever le matin en se réjouissant de la journée à venir. C’est encore rare, mais ça existe.
  • l’épicentre : Quels sont les éléments déterminants pour faire naître et vivre une entreprise ?
  • EL : Il faut être porté par un véritable objectif personnel. Ce qui compte, c’est l’action, l’exécution. On ne peut porter le développement d’une entreprise que si l’on est investi d’une ambition personnelle. Les sacrifices sont si nombreux que seuls réussissent les entrepreneurs portés par la rage de construire et de créer.
  • l’épicentre : Vous avez publié : « Entreprendre pour être libre », livre dans lequel vous racontez votre histoire d’entrepreneur, et donnez vos conseils pour passer à l’action.
    Vous dites notamment : « qu’il peut être bon de se faire piquer son idée, qu’il ne sert à rien de faire un business plan, et que réfléchir est parfois le début du renoncement »… C’est un peu déroutant pour un expert-comptable ou un business Angel…
  • EL : Oui, ces trois phrases volontairement provocatrices ont pour socle commun le passage à l’action, juge de paix de tout entrepreneur. On me demande souvent par où commencer ? Après s’être posé tant de questions, il faut se résoudre à être dans l’action et l’exécution. Ne pas rester dans la théorie, le marché a toujours raison. Nombreux sont les créateurs potentiels qui ruminent, avec la peur de se faire piquer leur idée. La vraie question est de savoir comment vous allez mettre cette idée en œuvre pour la faire émerger. Le syndrome de l’imposteur et les croyances limitantes gomment et freinent l’enthousiasme de ceux qui ont ces bonnes idées.

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Propos recueillis par Stéphane de Laage