La Fondation du doute confrontée à la mort de Ben

La Fondation du doute confrontée à la mort de Ben

Mort en juin 2024, l’artiste Benjamin Vautier, dit “ Ben ”, était le principal prêteur d’œuvres d’art à la Fondation du doute à Blois. État des lieux avec le directeur de l’établissement qui dispose encore de ce dépôt jusqu’en 2027.

  • l’épicentre : “ La vie s’éteint ” aurait peint, sur tableau noir à gros traits blancs l’artiste Ben… Gilles Rion vous dirigez la Fondation du doute où sont présentées plus de 280 œuvres et documents — sur 350 au total — appartenant à l’artiste, comment avez-vous reçu la nouvelle de son décès ?
  • Gilles RION : Avec tristesse : un décès, et plus encore dans ces circonstances (NDR: Ben s’est suicidé peu après la mort de sa femme par AVC), c’est dramatique. Il avait noué un lien intime, étroit et fructueux avec la ville, ses élus, la Fondation. Nous lui rendrons une exposition hommage cet automne. Alors il y avait Ben l’artiste, qui était — et restera — l’auteur par exemple du Mur des mots à Blois, commande publique inaugurée en 1995 et qui est la plus grande de ses œuvres, une fierté pour la ville. Et puis il y avait Ben “ le prêteur ”, le “ rassembleur ”, “ l’instigateur ” qui avait mis à notre disposition un ensemble incroyable d’œuvres lui appartenant, de toute sorte, réalisées par des artistes de son mouvement appelé “ Fluxus ”, né dans les sixties, dans le cadre d’un accord en 2013 renouvelé en 2022. Ce sont ces deux Ben dont nous déplorons encore la disparition, le 5 juin dernier.
  • l’épicentre : Ce décès peut-il déstabiliser vos projets, voire l’existence de la Fondation ?
  • GR : Non, je ne crois pas. J’ai même l’impression du contraire : ce qui me frappe, c’est l’attachement de nos visiteurs et des Blésois à l’artiste.

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Propos recueilli par Bruno Leprat