
Dernière fabrique industrielle française de fibre de bois, les Fibreries de Touraine se réinventent. Sous la direction de l’ingénieur Thierry Naudin, l’entreprise mise sur l’innovation, le circuit court et les marchés premium. Objectif : redonner vie à un savoir-faire centenaire.
Créée en 1928, l’usine de Couesmes en Indre-et-Loire, fabrique une fibre discrète mais omniprésente : celle qu’on trouve dans les colis de Noël, les bourriches d’huîtres ou les fonds de caisses en bois. Jusqu’en 2022, les Fibreries produisaient 12 millions de tapis de fibre de bois de peuplier par an, principalement pour les tomates.
Mais la guerre en Ukraine rebat les cartes. En 15 jours, 45 % du chiffre d’affaires s’effondre. Les grandes enseignes revoient leurs priorités, la fibre disparaît des linéaires. “ Nous sommes aujourd’hui les derniers en France à produire de la fibre de bois à ce niveau ”, souligne Thierry Naudin.
Nous avons un emballage performant, esthétique, sans plastique, capable de rivaliser les solutions du marché.
Une reprise express après la chute
Quand Thierry Naudin rachète l’entreprise en 2021, il engage un plan ambitieux : 6 M€ investis pour moderniser l’outil industriel et doubler la surface de production. Mais les chocs successifs ont nécessité de revoir la trajectoire de développement et en mars 2025, l’entreprise cède ses actifs à Euro Energies, filiale du groupe Poujoulat. Acteur du bois-énergie, il reprend le projet à son compte et annonce 2 M€ d’investissement industriel sur 24 mois.
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www.fibreries.com
Camille Colloch