
Sans revenir à la médecine itinérante du XVIIIe siècle, force est de constater que la pénurie de médecins en campagne nous oblige à de nouvelles pratiques.
Le département du Loiret vient de mettre sur les routes, son Bus Loiret Santé, qui apporte dans les villages reculés les services ophtalmologiques, dentaires et de médecine générale. “ La santé n’est pas une compétence des départements, reconnaît Marc Gaudet, mais il faut bien corriger les erreurs du passé ”. Un brin sarcastique, mais résigné à faire de son mieux, le président du Conseil départemental a donc présenté cette nouveauté à 500 000 €. C’est le prix à payer pour que les Loirétains bénéficient de soins d’urgence, de prévention ou de dépistage, lorsqu’ils ont renoncé aux consultations, faute de praticiens disponibles.
L’itinérance n’est pas une nouveauté en soi, le Loir-et-Cher dispose de son bus dentaire, et le Cher d’un bus itinérant avec des généralistes qui consultent trois jours par semaine. Ce qui est nouveau dans cette affaire, c’est la polyvalence du camion dans lequel se trouve tout le matériel nécessaire au dentiste ou à l’orthoptiste “ On ne pratique pas de soins de fond, explique le docteur Oubraham, ophtalmo et président du CPTS Montargois. On ne fait que du dépistage, de glaucome ou de DMLA par exemple, puis on télétransmet un fond de l’œil ou une imagerie à un spécialiste qui décidera alors d’une consultation ultérieure.
Une dizaine d’ophtalmologistes, quelques dentistes et généralistes se sont portés volontaires pour recevoir les patients après coup. Une avancée qui s’inscrit dans le programme “ Loiret, priorité santé ” qui déjà, aide les étudiants en médecine boursiers et les primo-installations. Ce nouveau dispositif est géré par des CPTS, collectif de professionnels de santé, aidés par l’ARS, les fonds européens, et l’AG2R.
Consultations sur RDV
02 38 25 45 35 et sur l’appli : loiretsante.fr
Stéphane de Laage