
La première loi pour l’égalité salariale entre les hommes et les femmes date de 1972. Pourtant, en 2025 les écarts demeurent, de l’ordre de 16 à 20%. Élisabeth Moreno, cheffe d’entreprise et ancienne ministre à l’Égalité des droits, milite pour l’éducation financière des femmes et fait valoir le mentorat pour révéler les embuches dont certaines sont victimes dans le monde économique.
- l’épicentre : Vous avez travaillé sur quatre des cinq continents pour des entreprises. Quelle élève est la France en matière d’égalité ?
- Élisabeth Moreno : C’est paradoxal ; beaucoup de pays plus petits qu’elle, comme la Tunisie, le Maroc ou l’Arménie, sont beaucoup plus avancés, en particulier dans le secteur du numérique. Je me demande pourquoi nous avons pris tant de retard sur un tel sujet, pourtant de souveraineté nationale. Pour les droits des femmes, on peut légitimement se rassurer en se comparant à l’Afghanistan, cas extrême, mais aussi à de nombreux pays africains dans lesquels les jeunes filles sont vouées à servir la maison. Nous pouvons être fiers des avancées de la France où les filles sont émancipées et disposent constitutionnellement de leur corps. Pour autant, n’oublions pas que tous les trois jours, une femme meurt parce qu’elle est une femme.

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