
Au salon VivaTech, la Région Centre-Val de Loire mise sur une IA responsable pour réinventer la cosmétique et armer les entreprises face aux défis de demain. Un pari alliant innovation, éthique… et propriété intellectuelle.
Sur le stand de la Région Centre-Val de Loire, au cœur de VivaTech 2025, un nouveau dialogue s’ouvre entre la science des formules et celle des algorithmes. D’un côté, les tubes et les textures. De l’autre, les modèles prédictifs et la donnée. Et au milieu, l’intelligence artificielle, catalyseur discret, mais puissant d’un changement de paradigme. « L’IA n’a de sens que si elle est comprise et partagée », rappelle Aline Landier, responsable innovation et start-up pour la Cosmetic Valley. Son credo : une IA sobre, utile et responsable, qui serve concrètement l’écosystème industriel.
À ses côtés, Corinne Neau, du Lab’IA Loire Valley, rappelle que cette transformation ne se décrète pas, elle s’accompagne. Ensemble, elles présentent Loire Data Hub, un programme porté par l’agence Dev’Up pour aider les entreprises régionales à se saisir des technologies d’IA sans tomber dans les effets de mode. « Notre objectif, ce n’est pas de faire de l’IA pour l’IA. C’est d’en faire un levier de décision, de performance et de réduction des erreurs », précise Corinne.
La force du propos repose sur des cas concrets. À Chartres, Moodify France explore la co-création olfactive entre data et intuition, en partenariat avec de grands noms du parfum, mais aussi de l’automobile. À quelques kilomètres de là, la start-up Loretta, fondée par Arthur Deerwillez, prédit les effets d’un soin avant même sa fabrication grâce à des « jumeaux numériques ». Moins de tests physiques, plus d’anticipation et une démarche résolument plus durable.
Cette IA appliquée permet aussi de détecter les tendances de consommation sur les réseaux, de prédire les ruptures d’ingrédients, ou encore de simuler virtuellement une formulation. « Elle offre une vision d’ensemble, accélère l’exécution et limite les prises de décisions hasardeuses », résume Corinne.
Face à ces usages, les filières traditionnelles, comme les start-up, comprennent qu’il ne s’agit plus d’anticiper le futur, mais bien de le construire maintenant. Avec méthode, et une bonne dose d’intelligence… collective.
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Camille Colloch