
Des scientifiques de l’INRAé Centre-Val de Loire ont installé des enregistreurs sonores dans des forêts publiques de France métropolitaine. Objectif : capter l’activité des oiseaux, chauves-souris et autres espèces, afin de suivre les effets du changement climatique sur la biodiversité.
Depuis le printemps, des petits boîtiers noirs ont discrètement pris place au cœur des forêts publiques françaises. Aucun capteur visuel ni caméra, uniquement des oreilles électroniques, chargées de capter les sons de la nature. Oiseaux chanteurs à l’aube, chauves-souris en chasse au crépuscule, stridulations discrètes des sauterelles ou coassements nocturnes des batraciens, tout est enregistré dans le cadre d’un important programme de recherche.
Ce vaste dispositif scientifique est porté par l’INRAé, dans le cadre du projet MONITOR, lui-même intégré au programme national PEPR FORESTT. L’objectif est ambitieux : comprendre comment la faune forestière réagit au changement climatique, en mesurant son activité sonore sur plusieurs années, puisque le programme court jusqu’en 2030. « C’est un vrai challenge et certainement un tournant pour le suivi automatique, standardisé et à grande échelle de la biodiversité », résume Frédéric Archaux, directeur de l’unité de recherche « Écosystèmes forestiers » à l’unité de INRAé installée à Nogent-sur-Vernisson, au Domaine des Barres (Loiret).
Des enregistreurs déployés partout en France
Avec son équipe, Kevin Darras, chargé de recherche, responsable du projet sur le terrain, a parcouru toute la France afin d’installer les enregistreurs sur une centaine de sites. « L’installation vient de s’achever, notamment en Centre-Val de Loire.
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Izabel Tognarelli