Agrodrone, le couvert vient du ciel

Agrodrone, le couvert vient du ciel

L’agriculture aussi a ses innovations de rupture. Les drones de nouvelle génération lui viennent en aide, et servent aussi la préservation de l’environnement.

Les agriculteurs le savent, il n’est pas bon de laisser une terre à nue en hiver. La végétation capte le CO2, et sert d’abri à toute une faune de rongeurs et d’oiseaux. Dans l’idéal, il faut semer un couvert végétal, mélange de trèfle, de moutardes, de plantes milliaires, de tournesols et pourquoi pas de trèfle d’Alexandrie. Un habitat aussi idéal pour les abeilles et donc pour l’homme.
Mais à bien y regarder, obtenir un couvert végétal en période non productive, c’est un peu la quadrature du cercle.
Quadrature, car pour être levé au mois de septembre, le couvert doit avoir été semé au mois de juin ou juillet, période où l’on moissonne généralement le blé, et où le maïs atteint les 2 m. À l’inverse, attendre septembre, voire octobre pour semer, c’est prendre le risque des premières gelées début novembre.

À la demande de deux coopératives agricoles, Maïsdour et Vivadour, Patrice Rosier s’est penché sur la question. Spécialiste du drone, il a conçu des aéronefs de 150kg à 4 ou 6 rotors, capables de transporter jusqu’à dix kilos de semences, soit environ 1 ha de plantation. « L’idée était de semer les graines sans tracteur et de voir comment elles s’implanteraient à l’ombre des maïs, du blé ou de l’orge ». Au bénéfice de l’arrosage et de l’ombre que produisent les plantes déjà hautes, il a suffi d’attendre le temps agronomique pour avoir la bonne surprise, et se rendre compte que la pousse est équilibrée et que la récolte du maïs ou du blé peut se faire sans dommage pour le tapis végétal qui pousse ainsi à ses pieds.

Agrodrone, le couvert vient du ciel
Patrice Rosier, spécialiste du drone

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Stéphane de Laage