Le royaume aux jardins rêvés

Le royaume aux jardins rêvés

Il était une fois, au bord d’un fleuve royal nommé la Loire, un château de pierres blanches dressé sur une colline boisée. Ce château, vieux de plusieurs siècles, avait appartenu à de grandes dames de l’Histoire : Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, puis la princesse de Broglie, qui l’enchanta d’un souffle artistique. Le temps passa, et en 1938, l’État s’en empara, le gardant comme un trésor national, jusqu’à ce qu’en 2007, la Région Centre-Val de Loire en devienne la protectrice.

Mais le château n’était pas seul. Tout autour de lui s’étendait un vaste domaine endormi, que l’on disait autrefois habité par des esprits de la nature. Un jour, un rêveur du nom de Jean-Paul Pigeat, jardinier d’âmes et de formes, vint lui murmurer une mission nouvelle. Sur trois hectares, il fit germer un laboratoire vivant, où les plantes, les idées et les émotions se mêlaient en tableaux éphémères. Le Festival International des Jardins était né.
Mais le monde changeait
Les saisons semblaient déréglées, les espèces s’éteignaient en silence. Une dissonance grandissait entre l’homme et la Terre. Alors, les jardins de Chaumont prirent la parole. Car ici, les jardins ne sont pas seulement jolis : ils sont des voix. Ils murmurent à qui veut les entendre des histoires de régénération, d’équilibre, d’harmonie retrouvée. Comme pour rappeler ce que toutes les cultures savent, au fond : que la Terre est sacrée.
Leurs thèmes ; résilience, biodiversité, réchauffement climatique, et aujourd’hui, le conte, ne sont jamais choisis au hasard. Ils épousent les soubresauts de notre époque, parfois même les devancent. Ce sont des récits vivants, des hommages à la nature et à la beauté du vivant. Face aux perturbations, ils choisissent la métaphore. Face à la dureté du réel, ils répondent par la poésie.

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Sophie Manuel