Trône, rendre sexy ce qui ne l’est pas

Trône, rendre sexy ce qui ne l’est pas

Il est des réussites que l’on admire, en particulier celles qui, simultanément, s’engagent sur un boulevard commercial et osent affronter un tabou qui semble insurmontable. Entre Paris et Rome, trône une success- story.

Il a 35 ans tout au plus, les cheveux en bataille, il respire l’enthousiasme et la réussite. Hugo voulait être architecte, il a fait HEC, puis il a rêvé d’ouvrir un restaurant, et a créé à Paris, une entreprise qui design et fabrique des toilettes. Oui, des toilettes, des cuvettes, des chasses d’eau, des lavabos et des lave mains. Étrange destinée et insolente réussite pour ce jeune homme et son équipe d’une trentaine de passionnés. “ C’est à l’occasion d’un voyage à Londres que j’ai découvert, dans un endroit insolite, des cabines de toilette en forme d’œuf. J’ai halluciné et j’ai compris que l’expérience resto ne devait pas s’arrêter à la porte des toilettes ”. Pour autant, si l’environnement des toilettes était dingue, l’architecte n’était pas allé au bout, car la cuvette restait ordinaire, blanche, à l’ancienne, autrement dit sans armes.

Voilà le point de départ d’une entreprise qui s’est attaqué, sur une révélation presque un coup de tête, à un business d’une ampleur considérable (des milliards d’êtres humains vont sur le trône trois fois par jour), mais si tabou que personne depuis plus de 150 ans, n’a jamais osé en révolutionner les contours. Comme si l’histoire s’était arrêtée avec l’inoxydable Jacob Delafon. Une exception toutefois dans les années 70 – 80, durant lesquelles certains se sont risqués à décliner la faïence en couleurs. Ça n’aura duré qu’un temps.

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Stéphane de Laage